Transformer une image en trame

Il y a mille et une façons de transformer des photos en image à intégrer dans nos planches qu’on aimerait tout autant si on pouvait limiter le boulot. Ne nous en cachons pas ! On aimerait bien dessiner des décors de folie maiiiiiis… ça prend du temps pour un bénéfice discutable quand on sait qu’un lecteur passe moins d’une minute sur une page de manga, alors sur une case ! Je dis décor mais ça peut être tout un tas d’autres choses. Alors, voilà, je partage avec vous une technique assez simple sous Photoshop .

Step #1 – Une bonne image

N’importe quoi n’est pas transformable. Une bonne image, c’est quoi ?
Et bien, c’est avant tout une image pas trop chargée en détails et bien dosée : sur une photo en couleurs, les différents éléments qui composent l’image sont d’autant plus identifiables grâce à la couleur. Il faut penser que le résultat final d’une trame est en niveaux de gris, voire en noir et blanc. Si l’image n’est pas assez contrastée, tout ressortira dans des tons de gris pas forcément très différenciables, si c’est trop sombre, ça finira tout noir, etc. Bref, on choisit de base une image avec du potentiel : assez de zones claires/foncées, des contours plutôt marqués (on peut même s’en charger si besoin) et faire quelques réglages.

► Voilà l’image de base que j’ai choisi pour l’exemple et de ça donne avec la petite préparation :
Ce n’est pas grand chose, un petit coup de ctrl+L (niveaux) et quelques traits de contours en plus.

Step #2 – Passer en noir et blanc

Stop ! J’vous vois venir et passer l’image de RVB à niveaux de gris. Ce n’est pas ça. On va choisir nos niveaux de gris grâce à la fonction géniale sous Photoshop qui s’appelle : noir et blanc, ou moins communément maj+ctrl+alt+B.

Une jolie fenêtre va apparaître et vous permettre de régler les couleurs une à une. Par défaut, à l’ouverture, en niveaux de gris spontané, on nous offre ceci :
Mais vous vous doutez bien que ça ne nous intéresse pas ! Sinon, on aurait fait un simple passage en niveaux de gris.
Non, grâce à cette fenêtre, nous allons pouvoir gérer le passage vers le niveau de gris pour chacune des couleurs de base.  Approchons-nous au plus près de la trame de nos rêves.
Plus le pourcentage est élevé, plus la couleur va avoir tendance à s’éclaircir, jusqu’à pouvoir disparaître complètement ! Oui, c’est la même technique pour faire disparaître le crayonné bleu sous un encrage !

Step #3 – Digivolver

Maintenant on passe l’image en niveaux de gris.
Pour pouvoir la passer ensuite l’image en bitmap ! (option qui était indisponible avant le passage en niveaux de gris).

Une nouvelle fenêtre va apparaître. Elle vous informe de la résolution de votre image actuelle et veut savoir comment vous la voulez à la sortie. Par défaut, je dirai qu’il vaut mieux avoir une bonne résolution pour les applications ultérieures de notre future trame :d

Confirmez, ok. Et là, une nouvelle fenêtre ! Celle-ci veut savoir à quelle sauce vous désirez votre future trame !
La linéature, c’est ce qui casse les bonbons °v°;
Les trames en niveaux de gris sont constituées de petits motifs (forme). Ici, j’ai choisi cercle qui me donnera des points comme dans la plupart des trames manga. Mais le menu déroulant en propose d’autres tel que carré, losange, droite, etc..
La linéature, c’est le nombre de ces motifs désirés au cm², ou ici en lignes/pouce. Plus le chiffre est grand, plus il y aura de motifs et plus le rendu sera précis et fidèle à l’image d’origine (ce qui n’est pas vraiment souhaité).
Il faudra certainement réessayer quelques fois jusqu’à trouver le résultat qui vous convient.  Ici, après deux-trois essais, j’ai choisi 70.
Il faudra repasser l’image en niveau de gris (quand la fenêtre qui  demande le rapport s’ouvre, je reste sur 1 pour garder les mêmes proportions).
Voilà une image qui peut être enregistrée en forme prédéfinie pour devenir un brush par exemple (Édition -> définir forme prédéfinie) !

Photo d’origine © Czarnioskar